UN SECTEUR EN PLEIN DÉCLIN, QUI SOUFFRE D'UNE MOINDRE AFFLUENCE,
DE SUBVENTIONS PUBLIQUES EN BAISSE ET D'UNE CRISE MORALE.
Après la Catalogne, la tauromachie sera-t-elle mise à mort au Pays basque ? Autrement dit, est-ce que la Fiesta nacional, patrimoine culturel
du pays, sera désormais bannie dans ces deux régions nationalistes, où paradoxalement cette tradition centenaire est très ancrée ? Cela en prend le chemin. À l'été 2010, une initiative
législative populaire (ILP) avait poussé le Parlement catalan à définitivement prohiber la corrida sur ce territoire.
Le Pays basque est aujourd'hui menacé par la même "sanction" : le maire indépendantiste de
Saint-Sébastien, Juan Karlos Izagirre, a annoncé que le contrat entre la ville et les promoteurs des arènes d'Illunbe ne serait pas renouvelé l'an prochain. Autrement dit, il n'y aura pas de
corrida en 2013 au cours de la Semana grande (la Grande Semaine) - celle de cette année vient juste de se terminer, avec environ 40 000 spectateurs. Le maire n'a pas fait mystère des
motifs qui l'inspirent : "Je partage à 100 % le discours antitaurin, selon lequel la souffrance d'un animal ne peut faire l'objet d'un spectacle public."
Bientôt un référendum ?
Ce n'est pas le combat d'un seul homme, mais d'une formation politique se faisant l'écho d'une partie de
la société basque. Bildu, issue d'une ETA moribonde, et qui réclame l'indépendance du Pays basque, se propose d'éradiquer cette tradition associée à l'Espagne. Dans certaines des 101
municipalités qu'elle contrôle, elle tente d'abolir cette pratique, parfois via consultation populaire.
En vain pour l'instant : les fêtes taurines sont très enracinées et populaires dans la plupart des
bourgades du Pays basque et de Navarre, y compris les sanfermines de Pampelune, chaque mois de juillet. Sans compter que le taureau occupe une place de choix dans la gastronomie
basque.
La corrida, "un bien d'intérêt national" ?
Il ne sera donc pas facile aux indépendantistes de faire disparaître la tauromachie. D'autant qu'en face,
les autres partis (socialiste,populareset, dans une certaine mesure, les
nationalistes du PNV) militent pour perpétuer cette tradition. Pour autant, l'inquiétude des milieux taurins est à son comble. Pour le Catalan Salvador Boix, qui gère la carrière du célèbre
torero José Tomás, "on assiste à une pernicieuse politisation d'une expression artistique, d'un sentiment. Les drapeaux peuvent
encore faire beaucoup de mal à la tauromachie."
Sa crainte : que l'interdiction pour des raisons politiques (en Catalogne hier, peut-être demain au Pays basque) constitue la mise à mort d'un secteur
en plein déclin, qui souffre d'une moindre affluence, de subventions publiques en baisse et d'une crise morale. Les milieux taurins souhaitent que le Parlement espagnol reconnaisse la corrida
comme un "bien d'intérêt national"... Histoire de prévenir de futures prohibitions dans les régions rebelles.
Les éleveurs de taureaux de corridas seront-ils expulsés de la
PAC?
Demande de rectificatif à la rédaction de "La Dépêche du midi"
"Les titres que vous me donnez sont d'autant plus ennuyeux que vous êtes un organe de presse habitué à me rencontrer.
- Je ne suis pas directeur de l'IEO, mais président-fondateur de la section départementale du Gers
- Il n'y a pas de président du collectif Gers Corrida abolition, je n'en suis que, modestement, membre-fondateur, au même titre que Françoise Latapie que vous avez pu rencontrer. Par contre,
j'anime le côté réseaux web de ce collectif, vous pouvez prendre connaissance de ma prose en pièce jointe.- Je n'ai jamais été candidat et encore moins tête de liste aux municipales, je suis le
coordinateur départemental du mouvement "Bastir" et en tant que tel je suis à la base de l'élection de 4 candidats labellisés et donc de la nomination à Auch d'un conseiller municipal délégué à
la promotion de l'occitan (Henri Chavarot) ainsi que de la mise en place du groupe de travail permanent qui en résulte.
En tant que tel je suis membre du comité national de pilotage "Bastir" et j'aurai pour mission, dans les mois qui viennent, la coordination de la communication internet de ce mouvement pour
Midi-Pyrénées."
A Dax en 2013, trois élus sont écartés de la majorité municipale pour avoir participé à une
manifestation
Gers : les anti-corrida étaient cinq au lieu de 500
Publié le 01/09/2014 dans Sud-Ouest modifié le 03/09/2014 à 18h14 par
Blandine Philippon et Henri Portes
Une petite poignée d’anti-corrida a finalement rallié la ville de Cazaubon samedi après-midi
Ils ne sont venus qu'à cinq, mais ils ont tout de même réussi en partie leur coup, puisqu'ils sont parvenus à vider la place des arènes comme jamais
en 19 ans. Noire de monde d'habitude, elle était particulièrement calme samedi après-midi, au grand dam des forains, mais aussi des amateurs de corrida portugaise, celle-là même qui, face à la
menace des anti-taurins promettant de venir par centaines perturber l'événement, a été reportée au 27 septembre.
En attendant le dernier samedi du mois de septembre (lors duquel il n'y aura ni fête patronale ni fête foraine installée tout autour des arènes pour
justifier que le maire et les organisateurs se résolvent à reporter la corrida de peur que parents et enfants se retrouvent au milieu d'affrontements entre pro et anti),l'ambiance n'était donc pas totalement à la fêteen ce dernier samedi
d'août.
Bien que la corrida portugaise ait été annulée, un groupe d'une dizaine de gendarmes s'est tout de même posté aux abords des arènes dès 15 heures,
loin du maire Jean-Michel Augré, de ses adjoints et des membres de l'association pour la promotion de l'art taurin et de la peña el Duende, réunis pour calmer le jeu, si des manifestants
anti-corrida se présentaient.
Amertume palpable
Une heure plus tard, les joyeux lurons de l'association Les Binades ont fait leur apparition avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « J'aime
la corrida », tandis que la banda rameutait les festayres.
C'est là quetrois premiers manifestants anti-corrida ont fait une arrivée
discrète, suscitant toutefois le vif intérêt des Cazaubonnais, curistes et touristes, curieux de voir à quoi pouvaient bien ressembler
ces empêcheurs de tourner en rond… Pas de provocations de part et d'autre, mais en s'approchant des locaux, l'amertume était palpable. Pour les néophytes ou les curistes qui auront quitté la
station en thermale le 27 septembre prochain, c'était la première occasion d'assister à cette tradition, qui jusqu'alors, s'était maintenue sans encombre depuis 19 ans.
Quant aux habitués, comme Pierre, un quadragénaire inconditionnel de la corrida portugaise « autrement artistique que la corrida classique », ils ne
cachaient pas leur déception. « L'union du cavalier et de sa monture, ainsi que le dressage du cheval demeurent un des atouts majeurs de la corrida portugaise. Les forcados dans leurs prestations
sont stupéfiants ! »
À 17 heures, deux autres manifestants anti-taurins ont fait leur apparition, dont l'Auscitain Georges Nosella, membre fondateur du collectif Gers
corrida abolition.
Les cinq trouble-fête s'étant regroupés sous l'arrêt du bus, qui ne passe pas à cette heure, les autochtones ne se sont pas privés de les moquer, avant de prendre le parti de les ignorer
superbement, puis de rallier le café de la Poste où l'ambiance était autrement plus festive. Vers 18 heures, le petit groupe de manifestants est passé devant les festayres, qui les ont brièvement
hués, tout en continuant la fête. La course qui aura lieu le 27 septembre dans les arènes sera placée sous haute surveillance. Pro et anti ont déjà pris date…
La Dépêche Gers 31/08/14
Pas de bagarre, même le sang des taureaux n'a pas coulé... alors évidemment pour
les grands titres, faut pas rêver
Nous avons demandé un rectificatif concernant « les affrontements entre
antis et forces de l'ordre » il ne faudrait pas quand même nous faire passer pour des casseurs, il y en ras le bol de ce discours mensonger!
On parle du Gers dans le Midi-Libre
Désormais la revendication est ressentie comme un acte fédérant sur tout le territoire.
Carcassonne : environ 200 militants anti-corrida ont manifesté ce dimanche
il y a 15 heures 51 AVEC L'INDEPENDANT ET AFP
Considérant la corrida comme un acte de "torture", les militants dénoncent l'utilisation de l'argent public pour ce genre de spectacle, notamment à
Carcassonne où la mairie a pris en charge la location des arènes.
ALEXIS BETHUNE (ILLUSTRATION)
P rès de 200 militants anti-corrida du CRAC Europe ont manifesté dimanche à Carcassonne contre la corrida organisée dans le cadre de la feria de
la ville, moins d'une semaine après une action qui a dégénéré près de Tarbes.
Le cortège a rallié le square André-Chénier, après un départ de la manifestation vers 11 heures au portail des Jacobins.
Les militants anticorridas, venus de tout le grand sud à l'appel du Crac Europe (Comité
radicalement anti-corrida) et du comité audois pour l'abolition de la corrida, ont ensuite rejoint les lices pour un pique-nique. Une nouvelle manifestation devait débuter à 15 heures
depuis les portes narbonaises, avant de rejoindre l'entrée du Pont-Neuf, avenue Antoine-Marty, à proximité des arènes où une seconde novillada est prévue à 17 h 30.
Deux manifestations anti-corrida à Carcassonne dans la même journée
Considérant la corrida comme un acte de "torture", les militants dénoncent l'utilisation de l'argent public pour ce genre de spectacle, notamment
à Carcassonne où la mairie a pris en charge la location des arènes.
Le président du Comité radicalement anti-corrida (CRAC-Europe), Jean-Pierre Garrigues, avait indiqué qu'il attendait la participation d'environ
500 personnes (200 en réalité) aux deux défilés prévus dimanche matin et dimanche après-midi et à un rassemblement à 100 mètres des arènes, "pour alerter les habitants et les touristes". Ces
manifestations ont été "déclarées à la préfecture" et sont organisées par le CRAC Europe a précisé M. Garrigues, à la différence de l'opération réalisée samedi dernier à Maubourguet près de
Tarbes, à laquelle il participait, mais dont il ne revendique pas l'organisation, parlant "d'action citoyenne".
L'envahissement de la piste de l'arène de Maubourguet près de Tarbes avait donné lieu à des affrontements violents samedi soir avec les
aficionados et les forces de l'ordre qui ont fait plusieurs blessés, en particulier chez les anti-corrida. Plusieurs d'entre eux ont déposé plainte, tandis que M. Garrigues est convoqué au
tribunal le 6 janvier 2015 notamment "pour avoir organisé une manifestation sans déclaration préalable" et "avoir violé un arrêté municipal en appelant au trouble public avec un
mégaphone".
La multiplication des actions anti-corrida ces derniers mois a suscité la colère des aficionados et
l'inquiétude des communes où se déroulent des corridas. La mairie de Cazaubon (Gers) a ainsi indiqué vendredi qu'elle reportait au 27 septembre une corrida portugaise (le taureau est harponné
par des cavaliers mais sans mise à mort dans l'arène) programmée samedi en même temps que sa feria annuelle, de crainte qu'une action similaire à celle de Maubourguet ne perturbe aussi sa
fête foraine. "La corrida portugaise c'est hypocrite et pire que la corrida espagnole pour l'animal qui peut agoniser avant d'être conduit à l'abattoir, cela ne m'étonne pas qu'il y ait des
actions citoyennes contre ces actes barbares, surtout après le tabassage de Maubourguet qui ne fait que renforcer la mobilisation", indique le président du CRAC Europe. M. Garrigues se
réjouit que des annulations puissent avoir lieu: "on va se rendre compte qu'il n'est plus tenable de mobiliser des forces de l'ordre disproportionnées pour protéger de tels spectacles",
estime-t-il.
La Dépêche du Midi édition Gers 26/08/14
Polémique à Frejus
Un article de Var-matin qui développe la réflexion que les pratiques taurines de sévices à animal ne concerneraient peut-être pas que les corridas
Robert Ménard s'affiche partisan de la corrida, mais il a au moins un mérite : il reconnaît que lors des manifestations de protestation, ce sont les
aficionados qui sont violents.
Robert Ménard manifestant en 1999 contre la visite du président chinois Jian Zemin
Le 5 août dernier, Robert Ménard, le récent maire de Béziers, était l'invité de l'émission de RMC Les Grandes
Gueules. Alain Marschall l'interrogeait sur la féria à venir :
« - La corrida, c'est le 15 août, c'est passé de mode, la corrida, ça n'a plus de raison d'être au XXIe siècle,
vous allez encore avoir droit aux manifestants anticorrida
- Non j'ai pris un arrêté pour interdire les manifestations…
- Tout à l'heure vous disiez…
- Faut me laisser finir !
- …tout à l'heure vous disiez sur la Palestine : on a le droit de manifester en France
- Absolument !
- … et là vous prenez un arrêté anti-manifestation !
- Non non, attendez, laissez-moi finir ma phrase : à côté des arènes. Je ne veux pas que les gens se cassent la figure. Je protège les anticorrida ! Je protège les anticorrida parce qu'ils vont se prendre une branlée, comme on dit
chez moi, par les types qui vont sortir des arènes, qui sont en plus des joueurs de rugby, qui vont leur casser la gueule. Non, moi je suis pour la corrida, je vais à la corrida,
j'aime la corrida. Y a des gens qui n'aiment pas. Vous n'aimez pas ? Personne ne vous oblige à y aller. Vous voulez manifester contre ? Vous manifestez contre. Mais, à l'intérieur des
arènes, c'est fermé, les arènes, il faut qu'il y ait des corridas. La féria sera une belle féria où il y aura 4 corridas, je vous y invite volontiers, et on commencera par une jolie
messe…
Aha, le souci de Robert Ménard est donc d'interdire les manifestations parce que les manifestants courent des
risques ? En ce cas, celui qui s'est fait passer durant des années pour le chantre de la liberté d'expression doit appeler maintenant les opposants, dans maints pays du Moyen-Orient, du
Maghreb ou d'Afrique sub-saharienne, à ne surtout pas se mettre en danger en protestant. Bon, on a compris depuis des années que la cohérence n'est pas la vertu cardinale de M
Ménard…
Mais alors, entre partisans de la corrida et ses opposants, de quel côté est donc l'agressivité et la
provocation ?
Ce 15 août à Béziers, un commando d'extrémistes fanatiques tentait de barrer la route des arènes :
Heureusement, un aficionado s'est courageusement dévoué pour tenter d'établir un dialogue intelligent avec
eux :
Trêve de plaisanterie, on aura reconnu Thierry Hély, président de la FLAC portant le tee-shirtCorrida Basta, qui assurait une protestation symbolique à
l'occasion d'une des corridas de la féria de Béziers.
Il faut au moins accorder à Robert Ménard un mérite : il reconnaît sans ambiguité, dans ses propos ci-dessus
rapportés, de quel côté est la violence.
Un bémol cependant : je ne sais pas si le sympathique gentleman qui prenait à partie Thierry Hély était un rugbyman
(enfin, disons un *ex*-rugbyman…), mais je serais joueur de rugby, je n'apprécierais guère cette référence de M Ménard. En effet, il y a peu de choses en commun entre un affrontement sportif à
armes égales, et le charcutage d'un bovin stressé qui charge inlassablement un morceau d'étoffe.
Evidemment, le hic, c'est que ces propos du maire de Béziers, tels que formulés, peuvent clairement être interprétés
comme une incitation pour les aficionados à cogner sur les opposants à la corrida.
Il semble que Robert Ménard ait des points communs avec André Viard, le représentant auto-proclamé des aficionados
français, qui notait par parenthèse dans un des billets ci-dessous qu'EELV avait
« reçu infiniment moins de votes aux dernières législatives que le Front
National ».
Ainsi, il y a un an, sur le site officiel de
l'Observatoire National des Cultures Taurines, dont il est le caudillo, ce dernier promettait « Si les arrêtés municipaux ne sont pas respectés, [la permissivité] sera peut-être demain à l'origine d'unbain de sang,
si les aficionados perdent patience et décident de prendre leur défense en mains. »
Douze jours plus
tard, dans unéditaurialde son blogTerres taurines, il en appelait à la « justice », « avant [que les aficionados] ne cèdent à la tentation de règler le problème à l'ancienne, c'est à dire en éteignant les
lumières avantla baston».
Et à nouveau dix
jours après, il caressait « le risque de voir naître ici et làdes milicesqui se donneront pour mission de nettoyer le pourtour des arènes » si « ceux qui viennent y bafouer l'ordre ne sont jamais
sanctionnés. »
La cohérence d'André Viard n'a rien à envier
à celle de Robert Ménard, puisque dans un des billets ci-dessus, il s'exclamait
« Depuis quand le soutien à l'illégalité est-il devenu une vertu
citoyenne ? »… et prenait fait et cause dans le même billet pour le braconnage du bruant
ortolan dans les Landes, espèce protégée en France comme dans l'Union Européenne.
La suite de l'entretien desGrandes Gueulesportait sur la messe que Robert Ménard allait organiser dans l'arène :
« - Ah ben voilà le maire qui organise la messe, maintenant, dans l'État laïc le maire organise la
messe !?
- Il y a toujours eu une messe dans la chapelle des arènes, elle sera sur la piste des arènes. Pourquoi ? Parce
que j'en ai marre des choses réservées aux VIP, aux privilégiés, maintenant tout le monde pourra assister à la messe au début des férias. »
Nous voilà rassurés : 42 taureaux et taurillons charcutés avec des instruments de métal jusqu'à la mort (4 corridas
et 3 novilladas), ça vaut bien une messe. Dame, pourquoi les cathos de souche n'auraient pas leur Aïd El Kebir à eux, et en bien plus fun, non mais des fois ?!
D'autant que le philosophe Michel Serres a pu avancer que la corrida était une célébration du sacrifice du bélier par
Abraham à la place d'Isaac, tout comme l'Aïd est une célébration du sacrifice du bélier par Ibrahim à la place d'Ismaël. Rappelons aussi qu'une des hypothèses étymologiques privilégiées de l'interjection « ¡Olé! » est
« Allah! », remontant aux sept siècles d'Al-Andalus.
Enfin moi, ce que j'en dis, c'est juste pour faire plaisir aux électeurs de M Ménard, qui partagent avec lui son amour
des cultures sans frontières…
Nouvel Obs Web
Poumons perforés, cornes coupées : eh non, la corrida ce n'est pas
"Intervilles"
LE PLUS. D'avril à septembre, c'est la saison des férias, des bodegas et... des corridas
– une fête taurine qui s'achèvent généralement avec la mise à mort du taureau. Gérard Bonemaison, rédacteur pour l'Alliance Anti-corrida, ne comprend pas que cette pratique ne soit pas
interdite par le droit français.
Un taureau à terre lors d'une corrida disputée à Madrid, le 16 mai 2011 (D.OCHOA DE
OLZA/SIPA)
"La corrida avec mise à mort, ça n'existe quand même pas en France ?"
Mi-inquiète, mi-incrédule, la question est courante et peut-être pensiez-vous aussi à une pratique plutôt… exotique. Il
faut rappeler la triste réalité : ça existe et c'est même légal.
Silence, on torture
Si la loi réprime "le fait, sans nécessité, d'exercer volontairement des mauvais traitements envers un animal
domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité…", elle a été assortie d'une dérogation qui la rend inapplicable "aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée".
Datant de 1951, l'exception marquait un recul ; le législateur prenait acte de la quasi impossibilité de faire
appliquer la loi dans les zones concernées !
Il y avait l'obstination des municipalités, le laxisme des autorités, la complicité de caciques attachés à leur
clientèle et la réticence des tribunaux locaux. Depuis, certaines analyses évoquent un "apaisement politique et social" et aussi "l'intérêt même de l'ordre
public".
Bref, c'est "Silence, on torture !"
La notion de "tradition locale ininterrompue"
Ainsi conforté, le lobby taurin s'est renforcé et les corridas ont pullulé avec un pic dans les années 1980-1990, quand
Yves Mourousi – présentateur vedette de TF1 – mettait en scène son mariage à Nîmes,
première place tauromachique de France avec bénédiction de la foule, grand bal disco offert à des milliers d'anonymes, le tout couronné par une corrida !
On aurait souhaité que cette "tradition locale ininterrompue" soit appréciée de manière restrictive. Hélas, la Cour
d'appel de Toulouse a assoupli la notion le 3 avril 2000, de sorte que tout un arc Sud-ouest est devenu terre de "tradition". Il faut donc traquer tout débordement. L'Alliance Anti-corrida s'y
emploie avec de beaux succès puisque dix-sept villes ont capitulé en décidant de ne plus organiser de corrida.
Mais combien d'entre vous connaissent la réalité de la corrida ? Combien de touristes se font piéger en croyant
assister à un dérivé des aimables courses de vachettes, façon "Intervilles" des années soixante ?
De bonnes raisons d'être traumatisé
Nos bénévoles voient ressortir des arènes des spectateurs traumatisés par l'horreur qu'on leur montre et qu'ils ne
peuvent supporter jusqu'au bout. Certains sont en pleurs et s'en veulent d'être venus avec leurs enfants.
Nos bénévoles, ils sont à l'extérieur et tiennent avec courage les stands d'information. Cela leur vaut quelques
insultes, parfois des agressions physiques mais beaucoup de passants sont intéressés.
Et il faut que nul n'ignore la souffrance d'un animal déjà grièvement blessé lorsqu'il affronte le torero : 1,10
mètre de fers sont fichés dans sa chair. Parfois, les poumons perforés, il crache des flots de sang.
De la nécessité d'informer
Et il y a la "préparation" en coulisses, rituel toujours obscur. Une mesure courante est
l'afeitado(une pratique frauduleuse, interdite par les règlements taurins espagnols et français, ndlr) : on scie les cornes de l'animal. Privé de ses repères
dans l'espace, il est moins redoutable s'il lui prend la fantaisie de charger le vaillant matador. Et ce malheureux taureau, perturbé par le transport et le confinement, arraché à sa prairie et à
ses congénères est totalement désorienté lorsqu'on le pousse au milieu d'une foule vociférante avec un fond musical qui, aussi coloré soit-il, n'est jamais pour lui que du tapage en
plus.
La pauvre bête est déjà terrorisée avant d'être "torérisée" (pardon pour le barbarisme !).
Poursuivre sans relâche l’information du grand public et dénoncer les scandales liés à la tauromachie sont plus que
jamais nécessaires. Car si l'ensemble de nos concitoyens connaissaient tous les aspects de la corrida, la réprobation serait telle que nos dirigeants seraient bien forcés de la prendre en
compte.
Un débat sur la corrida... Jean-Pierre Garrigues - Philippe Soudée, émission
HD23
Beaucaire : deux aficionados en garde à vue
29/07/2014MIDI LIBRE
D imanche, devant les arènes de Beaucaire, une altercation entre aficionados et anticorrida a éclaté. Deux personnes ont été placées en garde à vue.
La présence des anticorrida, dimanche devant les arènes de Beaucaire, s'est soldée par une échauffourée. Alors que la corrida avait débuté, deux aficionados qui se dirigeaient vers
les arènes ont pris à partie l'un des manifestants. Le responsable de l'association anticorrida, qui tentait de s'interposer pour calmer les esprits, a reçu des coups. Interpellés,
les deux aficionados ont été placés en garde à vue. Celle-ci a été levée dimanche vers 20 heures, une plainte a été déposée et le procureur de la République prendra une décision sur
les suites à donner à l'affaire, en fonction du certificat médical que doit produire la victime.
Bagarre à la fin des bodegas
Une bagarre s'est également produite dans la nuit de dimanche à lundi, vers trois heures, au moment de la fermeture de la bodega Seven, provoquée par des clients alcoolisés.
Lorsque les policiers sont intervenus, deux jeunes Beaucairois, âgés de 26 et 29 ans, s'en sont pris à eux et l'officier de service a été projeté au sol. Les deux hommes seront
convoqués ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour menace de commettre un crime ou un délit pour l'un, et violences contre un policier dans l'exercice de ses
fonctions pour le deuxième.
La République des Pyrénées... Corrida la violence assumée
Que les polémistes et anti-corridas de tous poils restent assis : Jean-Baptiste Maudet n'est pas un aficionado indécrottable ! Certes, cet enseignant-chercheur palois de 34 ans,
au look décontracté, a été pris en « flagrant délit ». C'est notamment grâce à ses travaux que la corrida vient d'être recensée au patrimoine culturel immatériel de notre pays. En
attendant, peut-être, une entrée au patrimoine mondial de l'Unesco (réunis récemment à Madrid, les représentants des huit principaux pays taurins ont demandé cette inscription).
Pour autant, l'intéressé a suffisamment bossé sur la sulfureuse question des pratiques taurines pour ne pas savoir s'élever au-dessus de la mêlée. « Je conçois qu'il y ait 1 000 bonnes
raisons de ne pas l'aimer », avance-t-il, « mais je ne vois aucune raison éthique pour dire que la tauromachie est condamnable. »
Le débat est posé. Pour cet ancien de la Sorbonne (Le titre de sa thèse soutenue en 2002 : « Géographie des pratiques taurines en France et en Espagne »), il convient
« de le replacer dans le cadre des relations qu'entretient notre société avec les animaux ».
« En fait, la vraie question est de savoir si on assume les violences faites aux animaux », continue Jean-Baptiste Maudet. « C'est cela que montre et assume la corrida. » Le
ton est posé, chaque mot à sa place et la barbe naissante du jeune chercheur ne frémit même pas.
A la question de savoir si la tauromachie mérite une place au sein de notre patrimoine, sa réponse est un « oui assez catégorique ». « Il y a plus d'éthique dans
la corrida que dans un manteau pour chiens ! », assène-t-il au passage, après une grosse dizaine d'années consacrée à cette thématique sur toutes les places de France, d'Espagne et
d'Amérique du Sud.
Evidemment « aficionado, même si cela ne représente pas toute ma vie », Jean-Baptiste est lassé des querelles stériles qui agitent le mundillo, le monde taurin. Et se plaît aussi à
tordre le cou à quelques clichés qui ont la vie dure. Exemple : « On peut vraiment apprécier une corrida sans connaître un seul terme technique ou le moindre mot d'espagnol, au même titre
d'ailleurs que la musique sans avoir fait de solfège. »
Il passe aussitôt la deuxième couche : « Les entrées sont coûteuses et c'est un vrai danger car, à cause de cela, la tauromachie se découple de la culture populaire. »
Heureusement, « on peut encore trouver des places pour moins de 5 euros à Madrid ». C'est là-bas, de l'autre côté des Pyrénées et aux sources de l'aficion, que l'enseignant essaie
encore de se délecter, entre sol y sombra. Une fois dans l'arène, il oublie temporairement ses recherches universitaires derrière lesquelles transpire une question, fondamentale à ses yeux :
« Que veut-on faire des cultures minoritaires en démocratie ? »
Régie en France dans un cadre légal depuis avril 1951, la tauromachie en fait partie. L'une de ses icônes est le matador espagnol José Tomas, en passe de revenir au sommet de son art après une
grave blessure et attendu à Bayonne au mois d'août.
« Lui, c'est le seul pour lequel je suis prêt à bouger », s'enflamme Jean-Baptiste Maudet, présent à la Monumental de Barcelone quand « l'extraterrestre » gracia un taureau en
septembre 2008. « Tomas donne à voir ce que la corrida pourrait être tout le temps. C'est un artiste qui sait se mettre en danger, au premier sens du terme. »
La dépêche Gers Publié le 11/07/2014 à 03:53, Mis à jour le 11/07/2014 à 07:37
Tauromachie
Les premiers membres du collectif gersois anti-corrida./ Photo DDM, Nedir Debbiche
Un collectif anti-corrida vient de voir le jour dans le Gers. Georges Nosella, représentant du mouvement Bastir !, Marie Dupront, membre du Comité radicalement anti-corrida (Crac), Fabienne
Falcetta, Françoise Latapie, déléguée de la fédération des liaisons anti-corrida et Emilie Thiébaut, constituent le noyau de ce collectif qui prône l'action pacifique. «Notre objectif est de
faire un travail de présence, notamment sur le lieu des corridas, afin de ne pas laisser croire que tout le monde est pour ces spectacles» explique Georges Nosella. En juin dernier, Georges
Nosella, président de la section gersoise de l'Institut d'études occitanes, s'était élevé contre l'opération de communication du club taurin vicois sur le thème «Gers uni». «La corrida ne fait
absolument pas partie de la culture gasconne et énormément de Gersois ne considèrent pas ce spectacle de mise à mort comme normal» avait-il déclaré, allant porter son message en allant, à pied,
de Auch jusqu'à Vic.
Le collectif a déjà commencé à se montrer, sur le marché d'Auch du samedi matin, mais aussi lors de la feria d'Eauze. Il sera présent lors de la novillada de Plaisance-du-Gers, le 14 juillet
prochain. Un site internet a été créé afin que les sympathisants puissent se manifester en adhérant à la charte du collectif. On peut la consulter sur http ://gers-corrida.jimdo.com
« Torturer un taureau c’est beaucoup plus que torturer un animal, c’est torturer une conscience » Victor Hugo. Les positions d’Europe Ecologie les Verts au sujet des corridas sont
connues et claires. Les corridas constituent des actes de barbarie, véritable spectacle de torture d’un animal que nous devons abolir. La reconnaissance de la tauromachie -inscrite au patrimoine
immatériel français- a transposé au niveau culturel ce que la loi réprimande en temps normal. Ces pratiques créent -sous couvert de tradition ininterrompue- une véritable tolérance vis-à-vis de
ces actes de barbarie. Alors que -de l’autre côté des Pyrénées- la Catalogne a interdit ces pratiques, notre société se doit d’abolir à son tour ces mises à mort théâtralisées qui se revendiquent
du théâtre vivant mais qui ne représentent qu’une intolérable mise en spectacle de la souffrance animale. Les élu-es EELV au Conseil régional dénoncent une nouvelle fois fermement les subventions
-qu’elles soient directes ou indirectes- attribuées par notre institution aux organisateurs de corridas. Le groupe EELV demande ainsi la suppression de la dérogation à la répression des cruautés
sur animal datant de 1963, dont bénéficient les corridas en Midi-Pyrénées. Alain Ciekanski, Conseiller régional et Guillaume Cros, Président du Groupe EELV au Conseil régional.
El Parlamento Europeo admite la denuncia del PACMA contra el Toro de la Vega
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PACMA remitió al Parlamento Europeo el pasado mes de septiembre una petición para que desde Bruselas se estudie si el Toro de la Vega puede estar incumpliendo la legislación
comunitaria. Nuestra petición ha sido admitida a trámite.
Desde Bruselas indican que dicha petición entra en la esfera de actividades de la Unión Europea, de acuerdo con el Reglamento de Procedimiento del Parlamento Europeo.
Asimismo, se nos informa de que la Comisión de Peticiones había comenzado ya a examinar la petición, y que, posteriormente, le había dado traslado a la Comisión Europea para que llevara a
cabo una investigación preliminar sobre varios aspectos de la cuestión planteada. Esta investigación preliminar tiene como fin analizar si se infringe o se respeta la legislación
comunitaria en dicha materia.
El espectáculo del Toro de la Vegani tan siquiera cumple con la normativa autonómica de Castilla y León,
violando así los artículos 19 y 23 del Decreto 14/1999, de 8 de febrero, por el que se aprueba el Reglamento de Espectáculos Taurinos Populares de la Comunidad de Castilla y León.
Desde PACMA celebramos la admisión a trámite de nuestra petición, y esperamos que desde las instituciones de la Unión Europea entiendan e interpreten que una actividad tan cruel,
innecesaria y atroz como es el Toro de la Vega no es compatible con el artículo 13 del Tratado de Funcionamiento de la Unión, que define a los animales como ‘seres
sensibles’.
Este será el décimo año que el Partido Animalista lleva adelante una campaña permanente contra el Toro de la Vega. Políticos tanto del PSOE como
del PP han rechazado nuestras propuestas para erradicar este icono del maltrato animal en nuestro país. Mientras se desoiga nuestro llamamiento a la cordura, el Partido Animalista seguirá
manifestando su rechazo junto con una mayoría social que reclama el fin del Toro de la Vega.
Sud-Ouest,
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d'Eauze