Seules 65 villes sur 36700 acceptent la corrida en France.
Seuls 11 départements sur 95 la tolèrent.
Mais dans ces 11 départements, dans l'ensemble des communes, elle est considérée comme acte de cruauté et sévice grave sur animaux et punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende (article L 521-1 du code pénal)

 

 

LA CORRIDA EN QUELQUES EXPLICATIONS SIMPLES:

Cliquez sur la première photo et suivez les flèches

(document repris sur un dépliant de la Ligue de Protection Animale)

 

La Tourada ou Corrida portugaise

 

Course portugaise

(article de wikipedia)

Au Portugal, la mise à mort en public est interdite de facto en droit depuis 1928 ; de plus, le picador est également interdit. De ce fait, la corrida à pied n'y est que marginale, la corrida à cheval constituant l'essentiel de la tauromachie portugaise. Elle est similaire à son homologue espagnole, qu'elle a d'ailleurs inspirée.

À la différence de la corrida espagnole pédestre, la « tourada » (corrida) portugaise compte le plus souvent trois cavaliers, en portugais cavaleiros, qui affrontent chacun un touro. « Si l'interdiction de mise à mort publique du taureau apparaît bien comme une exception remarquable en terre de corridas, la loi n'en a pas totalement débarrassé mes traditions taurines portugaises (...) La Manifestation la plus remarquable d'une résistance à voir le jeu taurin se terminer par la mort ne trouve pas meilleure expression que la polémique d'envergure nationale à propos de l'exception culturelle de Barrancos, qui malgré l'interdiction, avait l'habitude de tuer les taureaux à l'issue des corrida. »

Déroulement

La corrida s'effectue en trois tercios par toureiro.

Cortesias

Comme pour la corrida pédestre, le spectacle commence par les cortesias, défilé des cavaliers, de leurs quadrilhas et des forcados. Tous les participants commencent par traverser l'arène pour aller saluer la présidence, chargée de contrôler le bon déroulement de la course. Une fois le salut à la présidence effectué, les cavaliers, saluent le public, en effectuant un galop de côté, face aux barrières, faisant ainsi tout le tour de la piste. Enfin les cavaliers se lancent dans une sorte de parade, ressemblant à un manège.

Farpa

La première partie de la corrida portugaise est celle de la « farpa», le cavalier tient une farpa, sorte de lance avec un harpon fixé au bout. À la sortie du taureau, le cavalier provoque l'animal et lui plante cette lame, qui se détache du manche, sur lequel le cavalier force pour le casser, et libérer la lame. La lame se détachant du manche, elle libère un drapeau enroulé autour. Cela est esthétique, mais permet au cavalier de faire suivre le taureau, en étudiant ainsi son comportement. Le cavalier a droit à trois farpas.

Tercio des banderilles

Le deuxième, le « tercio des banderilles », est le seul durant lequel le cavalier affronte le taureau. Le but est de placer le taureau puis déclencher la charge et de planter les banderilles. Les banderilles (qui existent aussi dans la corrida pédestre) sont des bâtons terminés par un harpon et recouverts de papier de couleur. Dans la corrida équestre, les banderilles constituent l'essentiel du travail de « lide ». La charge du taureau est d'abord provoquée avec des banderilles longues, puis avec des banderilles de plus en plus courtes, la pose de banderilles la plus difficile étant la pose « en violon », lorsque le « cavaleiro » déclenche la charge du taureau par la gauche et pose sa banderille de la main droite.

Pega

 

La « pega » effectuée par les « forcados ».

Le troisième tercio est la « pega » effectuée par les « forcados ». Ceux-ci sont des équipes de jeunes gens qui se placent 8 en file indienne face au taureau et déclenchent sa charge. Le premier forcado s’accroche entre les cornes, puis les suivants s’accrochent d’un bras au précédent et de l’autre bras prennent le taureau à bras-le-corps, alternativement à droite et à gauche, le cinquième (rabejador) s’accrochant à la queue.

Dans la corrida à pied au Portugal, la mise à mort est remplacée par un simulacre avec une banderille.

Après la pega, le taureau est ramené au touril puis, en principe (!), emmené à l’abattoir pour y être puntillé.

  • Quadrilha: groupe de trois toureiros pédestres, nommés également « peões de brega », chargés d'aider le cavalier à placer son taureau, d'intervenir en cas de danger.
    Le mot « quadrilha » (en espagnol cuadrilla) vient de la corrida pédestre où son rôle est encore plus précis.

Corrida équestre portugaise

 

António Telles lors d'une corrida de rejón portugaise en 2007

 

 

Un rejoneador lors d'une corrida équestre portugaise aux arènes du Campo Pequeno en 2009

La corrida équestre portugaise, ressemble à la corrida équestre espagnole avec quelques différences. Dans la corrida équestre espagnole, les taureaux sortent en piste avec les pointes intactes, alors que dans la corrida portugaise, le taureau a les cornes gainées de cuir. Dans la corrida équestre portugaise le taureau n'est pas tué dans l'arène, alors que dans la corrida équestre espagnole, le taureau est tué par un rejón dont la lame plus grande, permet la mort du taureau.

 

Corrida de Rejon

 

Les dispositions concernant la corrida de rejón sont contenues dans l'article 88 du

Règlement de l'Union des Villes Taurines françaises

 

Le jeune cheval est débourré vers l'âge de trois ans après une préparation de six mois. Lors de sa première année de dressage, sa bravoure face à un taureau dressé peut être testée. 3 photos extraites d'un film sur ce type de rencontre

Le cheval va placer sa tête entre les cornes du taureau, ce n'est pas le taureau qui l'encorne.

 

Afeitado

Dans le monde de la tauromachie, afeitado (« rasage » en espagnol) désigne l’épointage des cornes du toro de lidia, et leur « arrangement » de façon à leur redonner une forme arrondie.

Description et conséquences

C’est une pratique frauduleuse, interdite par le règlement taurin espagnol sur lequel s’appuie le règlement taurin français1 (Ce règlement était celui de l'Union des Villes Taurines de France que l'on peut lire en grande partie dans l'annexe de « Histoire et dictionnaire de la tauromachie », et qui précise : « En France l'Union des villes taurines, lors de son assemblée générale à Orthez en date du 25 janvier 1998, a édicté un règlement qui se base sur les textes espagnols et qui est applicable dans toutes les arènes adhérentes ». Outre la supercherie indigne de l’art du toreo, l’afeitado, en ôtant le diamant ou partie dure de la corne, entraîne l’éclatement des cornes au moindre choc. Ceci explique le nombre de toros astillados qui sortent du toril avec les cornes éclatées en forme de plumeau. D’autre part, ces manipulations qui fatiguent l’animal sont souvent la cause de la faiblesse de ses pattes.

Historique

Le règlement taurin espagnol confie la vérification des cornes au Service Vétérinaire de la Police, mission qualifiée de « délicate » par Paul Casanova et Pierre Dupuy, qui signalent que cette pratique n’est pas récente. La plus grave blessure que le torero Domingo Ortega ait reçue dans les années 1930 venait d’un taureau afeité. La fraude était encore assez rare à cette époque-là. Mais elle a pris une ampleur considérable après la guerre civile espagnole. Manolete a d’ailleurs été tué par un taureau diminué.

Les divers règlements précisés depuis le 10 février 1953 punissent sévèrement cette fraude sans toutefois parvenir à y mettre fin. Le dernier mot reste au public qui, par ses protestations, peut exiger un changement de taureau lorsqu’il constate que l’animal n’est pas complet

 

 

L'afeitado est considéré par les aficionados comme une perversion de l'"art" taurin. Certaines villes taurines luttent contre en faisant analyser les cornes de taureaux : http://velonero.blogspot.fr/2007/03/afeitado.html

 

 

Lors d'une réunion publique à Auch, Christian Vergez, éleveur de bovins dans le Gers, faisait remarquer que le bout de la corne est sensible et sert aussi de repère à l'animal pour apprécier son environnement, raccourcir ou simplement peler la corne c'est enlever au taureau une partie de ses moyens, distances, ambiance et donc changer son comportement naturel ou en tous cas en changer les conséquences.

El toro de la Vega

Faites vous une idée, avec un article de la FLAC illustré d'une vidéo sur cette "tradition" que soutient en 2014 André Viard, de l'Observatoire National des Cultures Taurines

 

http://www.flac-anticorrida.org/tordesillas-la-tauropathie-mise-a-nu/

Oui, la corrida est une tradition... mais abjecte, qui stimule nos pulsions morbides

Avatar de Claire Starozinski
Par 
présidente d'Alliance Anti-Corrida

LE PLUS. L'été est traditionnellement la saison des corridas dans le sud de la France et en Espagne. Pour Claire Starozinski, présidente de l'Alliance Anti-Corrida, cette tradition est intolérable. Elle doit impérativement disparaître. Elle nous explique son point de vue.

Édité par Mathilde Fenestraz  Auteur parrainé par Aude Baron

Un taureau à bout de souffle face aux toreros (crédit Alliance Anti Corrida)

 

Au XXIe siècle, la corrida n’est autre que la torture légale et la mort d’un animal, en public, pour le plaisir d’une minorité. Or, la fonction d'un taureau n'est pas de se battre dans une arène, pas plus que celle de ces malheureux "chevaux toreros" entraînés encore et encore, et dont une large proportion ressort cassée…

 

Les mœurs ont évolué

 

Que le spectacle de la corrida frappe tous les sens par ses couleurs, ses costumes, sa musique et une gestuelle fascinante, nous sommes tous capables de le comprendre. Que l'on justifie la permanence de la corrida par le souci de pérenniser la tradition également. Or, toute tradition cesse d’être respectable dès lors qu’elle entre en contradiction avec l’évolution des mœurs.

 

En outre, il ne s’agit pas d’une simple mise à mort. Il suffit d’examiner les armes qui s’enfoncent profondément dans les chairs et de voir les blessures qu’elles occasionnent, pour se convaincre qu’il s’agit de sévices graves et d'actes de cruauté programmés, infligés à un animal que l’on nous présente comme un combattant, mais qui n’est en réalité qu’un mammifère, bien moins roué que l’homme et qui meurt 99,5 fois sur 100...

 

De nombreux toreros exigent que les animaux soient mutilés avant l'entrée en piste. Ils veulent prendre de moins en moins de risques en gagnant jusqu'à 400.000 euros pour une seule prestation !

 

Comment peut-on parler d'égal à égal ?

 

L’afeitado consiste à raccourcir les cornes de cinq à dix centimètres en les sciant à vif. La matière innervée est repoussée vers la racine et pour rendre la mutilation indétectable, les bourreaux reconstituent la pointe de la corne avec de la résine au moyen d’un chalumeau !


En 1999, des chercheurs de l’université de Salamanque ont détecté la présence de tranquillisant et anti-inflammatoire pour dissimuler des boiteries. 20 à 30 % des taureaux sont mutilés et drogués. Comment oser encore parler d’un combat d’égal à égal ?

 

Dans les départements du Sud qui peuvent se prévaloir d’une tradition ininterrompue, on peut, en toute légalité, blesser des veaux à mort. Dans mon jardin, j’ai le droit de monter une arène de fortune, d’acheter un ou plusieurs taurillons, de vendre de quoi se restaurer et le tour est joué.

 

Le massacre, perpétré par n’importe qui sous les yeux d’un individu considéré comme expérimenté peut commencer ! À plusieurs reprises, l’épée entre, ressort, et la corrida privée se termine dans un bain de sang, sous le regard de parents accompagnés de leurs enfants.

 

Une pulsion morbide

 

Pourtant, même dans ces départements, la tauromachie rencontre plus d'opposants que de partisans. Selon une enquête Ipsos, commandée par l'Alliance Anti-corrida dans le Gard, en juillet 2010, 71 % des habitants affirment ne pas être attachés à la tauromachie, et 61 % d’entre eux condamnent le versement de subventions publiques pour organiser des corridas : total annuel avoué : 600.000 euros.

 

La corrida est indéfendable du point de vue de l'animal mais aussi de l'homme… Les aficionados prétendent qu’ils veulent éviter la blessure et la mort du torero mais ils ne cessent d’exposer son corps !

 

Et si les spectateurs ne sont pas tous des sadiques ou des pervers assoiffés de sang, comme on l’entend parfois, il n’en reste pas moins qu’à travers le torero, ils approchent la mort par procuration. La grande inconnue qui fascine ceux qui ne peuvent s’empêcher d’arrêter leur véhicule à l’occasion d’un accident de la route. Pour voir…

 

Il s’agit donc bien d’actualiser une pulsion morbide. C’est en cela, aussi, que la corrida est hautement condamnable.

 

Enfin, savez-vous que, dès leur plus jeune âge, des enfants à l'esprit critique encore vacillant, poussés par leurs parents, sont soumis à un conditionnement unilatéral ? 

 

Michelito Lagravère, 14 ans et déjà star de la tauromachie (crédit Alliance Anti Corrida)

 

Après avoir sacrifié leurs plus belles années et refusé les plaisirs de leur âge pour s'entraîner tous les jours, la plupart ne deviendront jamais toreros. Pire encore, ils connaîtront des difficultés d'insertion d'autant plus grandes que le temps passé à l'entraînement l'aura été au détriment de leurs études.

 

Plus d'infos sur http://www.allianceanticorrida.fr/

 

lundi 3 septembre 2012

Corrida : la mort en face

 
2 septembre 2012... Je suis de retour au pays basque...Il y a une corrida à Bayonne. J'ai toujours dit que je n'irais jamais voir un tel spectacle, et pourtant j'ai pris un billet... pour savoir ce que c'est vraiment..Je me rassure.... il parait que la mise à mort est interdite en France... il va y'avoir de l'ambiance comme à chaque fois qu'il y a une fête au pays basque. Je vais pouvoir faire des photos, pleines de couleurs... Je ne me doutais pas que je verrais autant de rouge...le rouge du sang des taureaux.
J'ai une place numérotée, je suis coincé sur mon gradin pour 2 h 30 de grand "spectacle".... Plutôt bien placé, même si j'ai un poteau qui me coupe un peu la vue, pas tres loin de la loge officielle ou ces belles dames ont posé leur honorable fessier sur une chaise contrairement aux autres spectateurs assis sur le ciment. Les habitués n'ont pas oublié leur coussin...
Les hauts parleurs lancent le célèbre "Aviron bayonnais" repris par la foule. Puis... silence... je m'attendais à des annonces au micro, non rien de cela... Le défilé commence..., les toreros, les bénévoles, les chevaux carapaçonnés, une espèce d'attelage qui a tout des corbillards qu'on voyait encore dans nos campagnes jusqu'à la fin des années 50.
Puis l'arène se vide et le premier taureau entre.... en pleine forme, courant partout. Pauvre bête...heureusement qu'il ne sait pas ce qui l'attend et dans quel état il sera 30 minutes plus tard.
Puis les toreros entrent en action....Pas les stars, non...les simples petits toreros qui n'ont pas réussi à percer et qui ne feront jamais les têtes d'affiches. Ils sont là pour chauffer l'animal, l'exciter, lui lancer quelques banderilles qui font couler les premières gouttes de sang.... Puis arrivent les 2 affreux sur leurs chevaux. Et tout leur art est de casser les tendons du coup de l'animal pour qu'il ne puisse plus relever la tête. Comme ils ne sont pas toujours très doués, ils doivent s'y reprendre à plusieurs fois..Et le sang coule....

C'est le moment de l'entrée en scène de la première star....en fait un jeune toréador mexicain de 19 ans qui "prend l'alternative". Cette expression fait partie du vocabulaire de la tauromachie que seuls les experts connaissent...mais c'est quelquefois en utilisant des mots compliqués qu'on masque la dure réalité de ce qui se passe dans l'arène. Le jeune mexicain continue d'exciter le taureau déjà à moitié groggy et ruisselant de sang.... "combat" inégal d'un homme contre un animal blessé qui fonce sur la cape rouge sans penser que le réel danger c'est le mec qui tient la cape.
Un bon moment.... Le torero glisse, dérape et tombe.... va-t-il se faire piétiner par le taureau... J'avoue que je me suis pris à l'espérer. Tout le monde se précipite pour détourner l'attention du taureau...Le jeune se relève et le jeu continue...jusqu'à ce que le taureau épuisé s'écroule..... Moments d'euphories dans l'arène pleine à craquer, la foule est debout, applaudissant sans fin.... Pour ma part je reste assis, coincé entre tous ces gens et je suis content d'avoir ce foutu poteau pour me cacher et ne rien voir.
Moment surréaliste... Les spectateurs sortent un kleenex blanc et l'agitent..... demandant par là, la grâce du taureau. Pauvre bête... est-elle encore vivante ???
Voilà d'ailleurs que s'avance le char funèbre qui vient chercher le corps du taureau...sous les huées de la foule. Puis..le torero fait un tour triomphal de l'arène tenant à la main les 2 oreilles de l'animal.
 
6 fois j'ai du subir ce même spectacle.... Il est très difficile de sortir sans gêner un grand nombre de gens qui n'ont pas envie de perdre une miette de ce si beau "spectacle". Alors je reste jusqu'à la fin.... Les gens se disent au revoir et vivement la prochaîne.... Mais qu'ont-ils dans la tête ces abrutis pour apprécier un tel spectacle barbare, cruel et dont je cherche toujours l'intérêt.
 
Jean-Yves Le Du
 
Des images qu'on ne voudrait plus voir :





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